Un réseau écologique européen
L’Europe offre un large éventail de paysages, de climats où vivent une faune et une flore diversifiées et riches de multiples espèces, dont un certain nombre sont aujourd’hui menacés en partie par les activités humaines.
Avec pour double objectif de présence la diversité biologique et de valoriser les territoires, l’Europe s’est lancé depuis 1992, dans la réalisation d’un ambitieux réseau de sites écologiques appelé Natura 2000.
La constitution du réseau résulte de la mise en œuvre de deux directives de l’U.E : les directives « Oiseaux » de 1979 et « Habitats » de 1992. Celles-ci, grâce à des comités d’experts issus des organismes de recherche des pays membres, identifient des milieux naturels, dits « Habitats », ainsi que des espèces de faune et de flore remarquables par leur rareté et leur fragilité. C’est ainsi qu’est établi la base réglementaire du grand réseau écologique européen.
Aujourd’hui fort de 25000 sites, le réseau Natura 2000 participe activement à la préservation des habitats naturels et des espèces sur l’ensemble du territoire de l’U.E tout en tenant compte des activités sociales, économiques, culturelles et régionales présentes sur les sites désignés.
La France joue un rôle important dans la construction de ce réseau européen. Avec plus de 1700 sites, le réseau national de Natura 2000 couvre 12.4% (550 000 km²) du territoire français et participe au rapprochement des peuples européens par la préservation de leur patrimoine écologique commun.
Le dispositif français
L’Europe a tenu compte de la nécessité pour chaque site Natura 2000 d’être géré localement en fonction des atouts ou faiblesses du territoire concerné et laisse aux Etats membres le choix de la démarche à adopter pour atteindre ses objectifs.
Pour la gestion de ses sites, la France a opté pour la voie de la concertation et de la contractualisation. Cette démarche privilégie la participation active des acteurs locaux à travers deux types de dispositifs de gestion des sites : les contrats Natura 2000 qui se déclinent de trois manière : les mesures agro-environnementales, les contrats forestiers et les contrats ni-agricoles ni-forestiers, et la charte Natura 2000.
Cette orientation se traduit par la participation des habitants et à la gestion et au développement du territoire qu’ils sont amenés à fréquenter.
Le réseau Natura 2000 n’est pas un musée où la vie serait figée, la carte postale d’une nature vierge où l’homme ne serait que spectateur. Bien au contraire, Natura 2000 se distingue par la volonté de faire cohabiter une nature préservée et des ativités humaines respectueuses et responsables.
Afin de privilégier au maximum la concertation locale, chaque projet Natura 2000 est piloté par une collectivité territoriale (ici le SIVU Mondarrain Artzamendi). Cette dernière est chargée de mettre en place un Comité de pilotage Natura 2000 (COPIL) qui réunit l’ensemble des acteurs d’un site Natura 2000 :
- les représentants des collectivités territoriales
- les services de l’Etat
- les socioprofessionnels : chasseurs, agriculteurs, forestiers, randonneurs…
- les experts scientifiques, associations, usagers
Ce comité, organe privilégié d’échanges et de concertation est chargé de conduire le projet Natura 2000 du site.
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